Bring Your Own Bottle
Rares sont les restaurants qui ont osé le pari en France, alors que le concept fait fureur dans les pays anglo-saxons, particulièrement au Canada et en Australie.
Les Canadiens et Australiens ont la «BYOB Attitude». Le concept «Bring Your Own Bottle» (BYOB), aussi appelé «Bring Your Own Wine», n'est pas nouveau. Il permet aux clients d'apporter leur propre bouteille de vin au restaurant. Ces établissements n'offrent parfois pas de carte des vins et appliquent souvent un droit de bouchon, en contrepartie. Cette tendance a pris son envol en Australie dans les années 60, puis en Nouvelle-Zélande dans les années 70 et au Canada dans les années 80.
Elle s'est progressivement imposée dans certains Etats américains, en Grande-Bretagne et, plus récemment, en Belgique. Un essor qui s'est accéléré ces dernières années, avec la crise. En ces temps de restrictions et d'arbitrages budgétaires, les restaurateurs ont du innover pour appâter le chaland. Et ce, d'autant plus que les consommateurs sont devenus plus sensibles à la différence de prix entre les vins commercialisés en supermarché et ceux proposés sur la carte des restaurants.
A Paris, dans le quartier festif d'Oberkampf, un bar-restaurant a fait du «BYOB» un argument marketing différenciant, lors de son ouverture en février 2010. «Nos clients ont réagi de plusieurs façons. Certains ont eu un choc au départ et n'étaient pas très à l'aise. D'autres avaient déjà expérimenté le BYOB à l'étranger (droit de bouchon 5 € par bouteille)
Ce concept incommode les restaurateurs français qui veulent continuer à faire des marges indécentes sur les vins. Quand dans des restaurants vous trouvez des vins à 30 € sur la carte alors que l'établissement ne les paye même pas 4 € HT, il y a de quoi être énervé. Donc que les restaurateurs ne s'étonnent pas s'ils ne sont pas pleins, car les amateurs de vin ont compris que s'ils voulaient se faire plaisir ils faisaient mieux de rester chez eux. Mais pour tous ceux qui aiment l'eau du robinet, le restaurant est un endroit très convivial, si le serveur ne vous fait pas la gueule parce que vous ne prenez pas de vin...
Avec Ruggero nous ne prenons jamais de vin au restaurant car effectivement cela revient trop cher, j'appelle cela de l'attrape couillons et puis de toute façon boire ou conduire il faut choisir et si nous allons dans un restaurant un peu plus chic, c'est Ruggero qui se fera plaisir, et pour moi un pichet d'eau (dans ce cas c'est moi qui conduit).